Témoignage candidat : Michael CHAPOTELLE

Recruté en tant que Chef du pôle “Actions de Sensibilisation et Communication” du SIAM (Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Marne-la-Vallée) par notre cabinet, Michael CHAPOTELLE apporte un témoignage éclairant sur les passerelles de compétences entre secteur privé et secteur public.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel et l’établissement pour lequel vous travaillez ?

Mon parcours initial est purement financier. J’ai d’abord préparé le baccalauréat STT (Sciences et Techniques Tertiaires), option comptabilité et gestion, puis effectué un BTS comptabilité et gestion avant d’obtenir le DECF (Diplôme d’Études Comptables et Financières, aujourd’hui DCG).

Après mes études, j’ai rapidement trouvé du travail dans le domaine de la maîtrise d’oeuvre spécialisée dans l’aménagement du territoire. J’ai ensuite été contacté par le promoteur immobilier Icade Promotion pour occuper un poste de contrôleur de gestion. Je suis resté une quinzaine d’années dans l’entreprise, jusqu’en décembre 2023.

En parallèle, je suis conseiller municipal délégué au développement urbain puis à la communication dans la commune de Saint-Thibault-des-Vignes depuis 10 ans.

En tant qu’élu local, j’ai pu accéder à la vice-présidence du SIAM à partir du mandat de mars 2020 et jusqu’en décembre 2023 où j’ai quitté mes fonctions de vice-président pour rejoindre les équipes du syndicat.

La mission première du SIAM est d’épurer les eaux usées de 32 communes et 3 intercommunalités et de transformer les déchets en énergie. Le syndicat est en perpétuelle évolution grâce au binôme formé par son Président Jacques DELPORTE et son Directeur Général des Services, Ingénieur Général, Jean-Michel MOSKOVOY, qui oeuvrent en faveur de la valorisation des sous-produits de l’assainissement.

Quelles sont vos principales missions au sein du SIAM ?

En tant que Chef du pôle “Actions de Sensibilisation et Communication”, j’anime une équipe de 3 agents à partir des lignes directrices et des objectifs donnés par le Rapport d’Orientation Budgétaire (ROB). Au sein du pôle, Frédéric et Émeric exercent la fonction d’animateur. Stéphanie m’accompagne quant à elle sur l’organisation des Classes d’Eau.

Notre partenariat avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie nous permet ainsi de sensibiliser les petits et les grands, du CP au lycée, aux cycles de l’eau, à la biodiversité ou encore à l’énergie. À titre indicatif, le SIAM a réalisé 145 Classes d’Eau depuis le début de l’année.

Outre la gestion de ce module éducatif à destination des écoles, j’ai pour mission de développer la notoriété du SIAM à l’échelle nationale et internationale. De plus en plus de professionnels viennent en effet visiter nos installations pour découvrir notre savoir-faire.

J’assure aussi la communication du syndicat sur les réseaux sociaux et dans la presse. De manière plus ponctuelle, j’interviens également dans l’organisation d’événements tels que les Journées portes ouvertes du SIAM ou bien encore des évènements ponctuels

Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre le secteur public ? Comment cette décision a-t-elle influencé le regard que vous portez sur votre carrière professionnelle ?

La découverte de la fonction publique par l’intermédiaire de mon statut d’élu m’a donné le goût du service public. Il m’a semblé particulièrement valorisant d’offrir une meilleure qualité de vie aux usagers et de porter des projets bénéfiques pour tout ou partie de la population concernée. Ce que je faisais déjà en tant qu’élu, je souhaitais donc le faire sur le long terme à travers une carrière professionnelle dans le secteur public.

J’avais aussi la volonté de rejoindre un environnement de travail plus familial, ce qu’ont pu m’apporter le SIAM et sa dizaine de collaborateurs.

Quelles différences majeures avez-vous constatées entre le secteur privé et le secteur public du point de vue des méthodes de travail ?

3 grandes différences m’ont marqué à mon entrée dans le secteur public. D’abord, le processus décisionnel est fondamentalement différent entre le public et le privé. Alors que j’étais habitué à travailler en autonomie et à prendre des décisions rapides dans mon métier de contrôleur de gestion, j’ai dû m’habituer à une certaine forme d’inertie liée à l’utilisation de fonds publics.

J’ai ensuite observé des divergences majeures sur les objectifs et les priorités. D’un côté, le public fonde ses actions sur le service et l’intérêt général. De l’autre, le privé impose la rentabilité et des résultats financiers concrets.

D’un point de vue organisationnel enfin, la culture d’entreprise dans le privé valorise prioritairement la performance individuelle, tandis que le secteur public met l’accent sur le service à la collectivité et la stabilité de l’institution.

J’ai en revanche pu me défaire d’un certain nombre de stéréotypes liés à la charge de travail dans le secteur public.

Quels défis avez-vous rencontrés en intégrant le secteur public et comment les avez-vous surmontés ?

Là encore, la compréhension du processus décisionnel a été un véritable défi pour moi. J’ai également dû appréhender la complexité administrative et financière du secteur, qui s’explique par une réglementation stricte et protocolaire. À ce jour, il m’est encore difficile de me détacher des objectifs de performance et de la culture d’entreprise propres aux entreprises privées.

Pour surmonter ces défis, je me tourne régulièrement vers le DGS du syndicat, qui m’explique toutes les subtilités de la fonction publique. J’ai aussi la chance de travailler en parfaite osmose avec une équipe qui est en place depuis longtemps.

En quelques mots, comment définiriez-vous l’accompagnement proposé par Parcours Public RH à ses candidats ?

J’ai candidaté au poste de Chef du pôle “Actions de Sensibilisation et Communication” du SIAM à partir d’une offre d’emploi publiée sur les réseaux sociaux. Je souhaitais impérativement être traité comme les autres candidats, malgré mon statut de vice-président.

J’ai eu un premier échange avec Anaïs BARTHÉLÉMY, qui m’a d’emblée donné l’impression de participer à une discussion professionnelle libre plutôt que d’entamer un processus de recrutement.

J’ai ensuite eu un entretien avec Julien GALIVEL, puis un troisième avec le DGS du SIAM et un dernier avec le Président. Ce processus peut paraître long, mais il permet en tout cas à chacune des deux parties d’être sûre de son choix et de poser toutes les questions nécessaires.

De mon expérience avec Parcours Public RH, je retiens 3 éléments clés : l’écoute, l’expertise et le conseil, ce qui change fondamentalement des cabinets traditionnels. J’ai ainsi pu bénéficier d’un véritable accompagnement sur la question des différences entre le secteur privé et le secteur public, ce qui est particulièrement bienvenu lorsque l’on quitte un CDI de 15 ans pour un CDD de 3 ans.

Un grand merci à Monsieur Chapotelle pour avoir partagé son expérience. Explorez d’autres récits et  notre accompagnement dédié sur www.parcours-public-rh.com.